Processus de désarmement: Les hommes de Fofié en caserne depuis hier

Publié le par sethkokohongrie

Les conseils d’Amani N’guessan aux volontaires pour la nouvelle armée

mercredi 16 juin 2010 par N’GORAN FRANCIS

L’opération de démobilisation et d’encasernement des ex-combattants des forces armées des Forces nouvelles est entrée dans sa phase active hier mardi 15 juin 2010 à Korhogo, à travers une cérémonie de lancement officiel. Laquelle s’est tenue à la compagnie territorialité de la cité du « Poro », en présence du ministre Amani N’Guessan Michel et des généraux Soumaila Bakayoko et Mangou Philipe. Pour cette première étape qui concerne le groupement d’instruction 4 (G I) de Korhogo dirigé par Fofié Kouakou, ce sont 500 ex-combattants qui sont en phase d’intégrer l’armée nouvelle sur les 1200 prévus pour cette localité qui regroupe les ex-commandements de Bouna, Boundiali et Odienné. Pour rappel, dans le cadre de la constitution de la nouvelle armée nationale, les Forces nouvelles doivent fournir 5000 hommes. Marquant une étape importante dans le processus du désarmement, le ministre de la Défense a exprimé sa joie de voir les deux armées sur la voie de la réunification. « Vous comprenez qu’ayant pour mission de désarmer effectivement les ex-combattants, je peux vous dire en toute sincérité ma joie. Aujourd’hui, plus que jamais, la preuve est donnée que c’est ensemble avec la communauté internationale et la communauté nationale réunies que nous réussirons à encaserner effectivement et à démobiliser les ex-combattants », a indiqué le patron de la Défense nationale. Poursuivant, il a indiqué que « cette opération de lancement marque le début du processus d’encasernement et de démobilisation, étapes cruciales devant nous conduire à une paix durable et aux élections ». Après avoir salué la détermination des ex-belligérants à aller à la paix, le ministre Amani N’Guessan a prodigué quelques conseils aux nouveaux éléments pour l’armée nouvelle. « Chères nouvelles recrues, vous êtes les premiers acteurs de l’armée nouvelle, attachez-vous aux valeurs d’intégrité et de moralité républicaines que stipule l’accord de Ouagadougou. (....) la nation compte sur vous, soyez des soldats exemplaires, disciplinés qui ne se retournent pas contre l’Etat à la moindre difficulté », a-t-il conseillé. Avant lui, il est revenu au général Bakayoko de tirer la sonnette d’alarme sur le manque de financement qui handicap l’exécution normale du volet militaire du processus de sortie de crise. « Nonobstant les problèmes de trésorerie, la question de désarmement doit faire partie des priorités de l’Etat. Car comme quelqu’un l’a dit, la guerre coûte cher mais la paix n’a pas de prix. L’opération de ce matin est la manifestation de la volonté de tous les acteurs, en particulier celle du gouvernement avec à sa tête le Premier ministre et le président de la République. Le succès de cette opération va d’ailleurs conditionner celui des autres, car ne l’oublions pas, il s’agit du (...) groupement 4. Celle des trois autres nécessite le respect scrupuleux du financement du volet militaire », a-t-il traduit son angoisse .Représentant le Premier ministre Guillaume Soro, le ministre d’Etat, ministre de la Justice Koné Amadou a rassuré les uns et les autres que le gouvernement mettra tout en œuvre pour que « les financement arrivent ». Faut-il le souligner, cette cérémonie de démobilisation et d’encasernement des ex-combattants a enregistré la présence des ex-commandants de zone Chérif Ousmane, Touré Hervé et Issiaka Ouattara dit « Wattao ». Les deux premiers cités absents du territoire depuis un certain temps, sont arrivés du Burkina Faso.

Source: l'Inter

Publié dans Désarmement RCI

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